Bonjour à tous,
Supporters, parents, joueurs, accompagnateurs, bénévoles, jeunes et moins jeunes Arbitres débutants et amis(es) du club
Cette cinquième page nous est proposée suite à des matchs qui ont généré quelques « incidents » demandant une petite clarification de compréhension réglementaire :
« Qu’est-ce qu’une pénalité de méconduite et quelle incidence a-t-elle sur les effectifs sur la glace et sur le banc des pénalités? »
Pour situer cette pénalité dans l’échelle des valeurs, il convient de signifier que celle-ci est considérée par le législateur comme « une pénalité individuelle » qui ne doit pénaliser QUE le joueur responsable et non son équipe et ses coéquipiers. Donc, une simple méconduite qui « vaut » 10 minutes de purgatoire à son coupable n’entraîne pas, sur la glace, une infériorité numérique.
Ne transigeons pas à notre habitude et afin de faciliter VOS recherches. Je vous donne l’article de la bible qui régit cette pénalité dans son plus simple registre. Il s’agit de la règle 107 DURÉE DES PÉNALITÉS / MÉCONDUITE.
I. Une pénalité de méconduite représente dix minutes de temps de Jeu mais une substitution immédiate est autorisée dans les forces en présence sur la glace. Le joueur de champ doit purger sa pénalité de méconduite dans sa totalité sauf s’il est blessé, auquel cas un coéquipier désigné par le coach, par l’intermédiaire du capitaine, doit le remplacer au banc des pénalités. Le joueur de champ ne sera pas autorisé à quitter le banc des pénalités avant le premier coup de sifflet suivant les dix minutes de temps de jeu.
Entrons maintenant et de façon assez généraliste dans les « subtilités » habituelles que I’IIHF (La ligue Internationale de Hockey) a glissé dans ses règles et qui concerne la Méconduite.
Gardons toujours à l’esprit que la Méconduite concerne seulement le joueur. Pour exemple, si un joueur qui ne se conduit pas très bien et reçoit pendant le même match une deuxième pénalité de méconduite, à savoir, au premier tiers temps, mécontent d’une décision d’un Arbitre le joueur N°9 invective ou insulte le zèbre, celui-ci lui inflige une méconduite de 10mn et que ce même N°9 au troisième tiers, cette fois, toujours aussi « obtus » à l’encontre de I ‘autorité, réitère des grossièretés à son endroit, reprend une Méconduite de 10mn celle-ci se transforme automatiquement en Méconduite pour le match, ce qui provoque l’exclusion définitive de la partie du joueur récalcitrant.
Quelle différence pour le joueur alors ?
Pour le joueur qui reçoit une Méconduite (10′). Celui-ci doit se rendre au banc des pénalités pour purger ses dix minutes et ne pourra revenir au jeu. qu’au premier arrêt de jeu suivant ses dix minutes. Pendant ce temps, il est « remplacé » sur la glace et son équipe n’est donc pas en infériorité.
Pour le joueur qui reçoit une deuxième Méconduite pendant le même match, qui se transforme automatiquement en Méconduite pour le Match, le joueur est renvoyé au vestiaire en charge d’aller faire chauffer la douche pour ses petits camarades. Et, comme la méconduite simple, il est remplacé sur la glace et aucune infériorité n’est appliquée.
ATTENTION ! Comme souvent, le règlement nous glisse, si ce n’est des peaux de bananes, des subtilités qu’il convient de gérer. Je veux par là, signifier que certaines pénalités dites « classiques » comme une charge dans le dos, une charge contre la bande, un six pouces* par exemple, sont automatiquement accompagnées par une méconduite.
Donc, par exemple un joueur qui reçoit une pénalité pour charge contre la bande dénommée aujourd’hui comme ‘Projection contre la bande » va se voir infliger, au minimum, c’est-à-dire sans blessure, une 2’+10’. Dans ce cas, comme il ne s’agit pas d’une simple 10‘ l’équipe du fautif doit envoyer au banc des pénalités, en plus du coupable, un « substitut » qui effectuera les 2′ où son équipe jouera en infériorité pendant que le responsable restera lui, les douze minutes en pénalité. Ses 10′ ne commençant qu’à l’expiration des premières 2′ ou avant, si l’équipe adverse à annulé l’infériorité en marquant un but.
La pénalité de méconduite est en générale, dans la règle et dans I ‘esprit, la sanction qui marque volontairement une action délibérément dangereuse dans la volonté du joueur à entreprendre une action illégale, ou un comportement anti sportif ou encore une incorrection verbal ou gestuelle. Il n’y a pas dans cette approche de notion d’action involontaire. Le législateur considère par exemple que projeter son adversaire volontairement sur la bande revêt une volonté « néfaste » à nuire à l’ intégrité du joueur et sa propension à exprimer sa technique.
Pour finir Simplement, sans entrer dans les détails là encore, de la méconduite, si un joueur reçoit lors d’un match, sans prolongation programmées, une pénalité de méconduite alors qu’il reste moins de dix minutes à jouer dans la partie et donc, de fait, ne pourra plus participer à la rencontre. Ce joueur doit être renvoyé au vestiaire, ceci dans l’esprit de ne pas « profiter » de son « énervement » lors du coup de sirène et des salutations sur la glace en fin de partie.
Je pourrais, si vous le souhaitez, lors d’ une prochaine PdZ établir sommairement avec quelques précisions, « I’ échelle des valeurs » des pénalités allant de la 2′ au renvoi immédiat aux vestiaires. Ce qui pourrait vous informer sur la très large palette dont dispose le zèbre, pour conduire dans un bon esprit et en toute sécurité pour les acteurs, les débats.
Nous espérons avoir enrichi un peu les connaissances techniques de tous et chacun. Avec toujours à I’ esprit que mieux les connaître, c’ est obligatoirement mieux les comprendre.
Soutenez et comprenez les Arbitres, sans eux, pas de match possible.
A très bientôt sur le site pour notre prochaine PdZ.
*Six pouces est le terme commun pour appeler ce que nomme les règles de jeu comme « HARPONNER AVEC LE BOUT DU MANCHE (art. 121) ».
Le Castres Hockey Club
Eric MALLETROIT
Référent Arbitrage du CHC.
