Bonjour à tous,
Supporters, parents, joueurs, accompagnateurs, bénévoles, jeunes et moins jeunes Arbitres débutants et amis(es) du club
Cette deuxième page nous est proposée par une simple question d’Edith, Maman d’une jeune joueuse du club. Son interrogation lors d’un match qu’elle était venue voir en famille, fut la suivante :
« Pourquoi, alors qu’un joueur de chaque équipe vient de prendre deux minutes de prison en même temps (sur le même arrêt de jeu) ces pénalités ne sont pas affichées au tableau et surtout que les joueurs punis sont remplacés sur la glace et ne provoque pas la suppression logique d’un joueur, en jeu, de leur équipe? »
Nous abordons là, un chapitre complexe de la gestion des pénalités. Mais comme nous vous l’avions promis, point de fuite et tentons ensemble, en résumant et en survolant cette partie méconnue de la gestion des pénalités appelées, réglementairement « Coïncidentes ou simultanées » d’y voir un peu plus clair.
Partie, traitée dans notre bible, par la règle 112. La grande difficulté est mienne tant il me faut simplifier, au possible, une gymnastique mathématique qui doit ou devrait être maîtrisée parfaitement par les officiels du jeu et de la table de marque, autant par expérience personnelle, je peux vous affirmer que l’Arbitre dans son stress et sa concentration n’est pas toujours prêt à le gérer calmement, dans ce moment de tension qu’est celui de la distribution des pénalités consécutives, obligatoirement à un moment de tension dans son match. Je vais donc schématiser sans entrer dans les nombreux détails et cas.
Commençons donc par lire ce que nous dit le texte officiel RÈGLE 112 – PÉNALITÉS COINCIDENTES (SIMULTANÉES)
- Lorsqu’un même nombre de pénalités mineures, majeures ou de match de même durée sont infligées aux deux équipes lors du même arrêt de jeu, les pénalités sont considérées comme coïncidentes.
- Lorsque des pénalités sont infligées aux deux équipes lors du même arrêt de jeu, l’arbitre annulera autant de pénalités de durée égale (mineure, banc mineure, double mineure, majeure et méconduite pour le match automatique, match) de chaque équipe que possible dans le but d’éviter de mettre des substituts au banc des pénalités et d’avoir le plus de joueurs de champ possible sur la glace.
Je vous liste ci-dessus, les deux alinéas qui représentent la définition la plus simple et précise de ce qui nous interroge. Vous pouvez constater que la volonté du « législateur » est avant tout de privilégier le jeu en essayant d’avoir le maximum de joueurs en jeu pour un spectacle plus agréable que de voir trois joueurs contre trois (moins impossible) en cas d’accumulation intempestive des pénalités.
Vous pouvez donc constater que si l’Arbitre estime que, sur une même action illicite, qu’il va donc stopper par un coup de sifflet, il doit infliger le même nombre de pénalité, je parle en durée, c’est-à-dire par exemple, 2 minutes au N°5 rouge pour retenir et 2 minutes au N°12 bleu pour faire trébucher. Ces pénalités sont considérés coïncidentes (même durée) et simultanées (sur le même arrêt de jeu) donc « elles s’annulent ». Les deux joueurs fautifs le 5 rouge et le 12 bleu iront s’assoir au banc des pénalités pour purger, eux seuls, leurs 2 minutes, mais elles n’apparaîtront pas sur le tableau et au lieu de créer une infériorité sur la glace leurs équipes respectives resteront le même nombre de joueurs qu’avant leurs indisciplines. (Les deux punis ne pourront remonter sur la glace que sur le premier arrêt de jeu suivant l’expiration des deux minutes, puisqu’ils ont été substitués sur la glace et que s’ils remontaient au terme précis de leurs 2 minutes pendant le jeu, les équipes se retrouveraient en « surnombre »).
ATTENTION comme on a l’habitude de dire, « pourquoi faire simple quant on peut faire compliquer » il existe UNE EXECPTION qui ne confirme pas la règle. Rassurezvous elle est simple à comprendre, à savoir :
Quand les équipes jouent au complet à 5 contre 5* et qu’une seule pénalité mineure (2′) est infligée à chaque équipe. Dans ce cas, elles sont effectuées normalement. Les deux joueurs vont en prison faire les deux minutes et ils ne sont pas « substitués » sur la glace. Les équipes joueront donc dans ce seul cas précis à 4 contre 4 et les pénalités affichées au tableau.
Pour répondre à Edith, au moment où elle m’a posé la question, une des équipes avait déjà un joueur en pénalité. Donc, nous n’entrions pas dans le cas de l’exception ci dessus, les équipes étaient à 4 contre 5, et les pénalités simultanées appelées par l’Arbitre pouvaient donc être « substituées » sur la glace.
J’avoue humblement que cette page m’a posé beaucoup de soucis pour essayer de faire simple pour un aspect compliqué de la gestion quand le match commence « à partir en vrille » et que les pénalités s’accumulent. D’où la nécessité d’avoir une table de marque compétente qui est capable de vous aider, assister et faire le point plus calmement que vous de façon à perdre le moins de temps possible et surtout ne pas vous faire perdre votre concentration dans des comptes d’apothicaires parfois compliqués, croyez moi!
J’ai volontairement simplifié à l’excès ce point du règlement tant il existe de possibilités et d’ajustements en fonction des cas en présence au moment précis des distributions de pénalités.
Je reste à votre disposition si vous désirez « creuser » cette partie du règlement et essayer de résoudre quelques cas virtuels que je pourrais vous soumettre. Mais prenons les choses dans l’ordre et affinons d’abord les fondamentaux.
Nous espérons avoir enrichi un peu les connaissances techniques de tous et chacun. Avec toujours à l’esprit que mieux les connaître, c l est obligatoirement mieux les comprendre.
Soutenez et comprenez les Arbitres, sans eux, pas de match possible.
A très bientôt sur le site pour répondre à vos questions sur notre prochaine PdZ.
*Quand je dis 5 contre 5, il s’agit là des joueurs de champ, car il ne faut surtout pas oublier mes frères de jeu, les Gardiens de but. Une équipe de hockey sur la glace en jeu est composée de six joueurs.
Le Castres Hockey Club
Eric MALLETROIT
Référent Arbitrage du CHC.
